2011-12-23

Tweet musique


L'effet de mode est tellement extrême, qu'il est de bon ton désormais pour les salles de concert de réserver des sièges à ceux qui veulent twitter pendant que l'orchestre joue. Est-ce pour échanger avec d'autres amateurs de musique des commentaires subtils en temps réel? Oui, selon ces twitteurs enragés. Déjà, pour se faire mousser médiatiquement, des orchestres importants avaient lancé la diffusion en ligne en temps réel de leurs concerts. Il faut être obsédé malade de musique pour mordre à l'hameçon et apprécier de telles diffusions techniquement minables. Cela n'empêchaient pas les grands orchestres symphoniques de l'annoncer (et de le faire), pour que les médias parlent davantage d'eux et que les billets se vendent plus facilement. C'était il y a dix ans et on n'en parle même plus. Mais il semble qu'à nouveau cet argument de vente, aussi médiocre soit-il, fasse recette: "Nous vendons des sièges twitteurs!" On prend soin cependant de réserver ces sièges au fond de la salle, pour ne pas exaspérer les voisins de ces pitonneux avec leurs écrans de téléphones intelligents ou leurs iPad. Le ridicule n'a jamais tué. Bien au contraire!
J'aime mieux l'idée de la tweet poésie en ligne - des petites textes de 140 caractères peuvent bousculer nos sens. Ou bien jaser en ligne. Voire jazzer sur le clavier, qu'il soit d'ordinateur ou de piano électronique. Une petite ritournelle qui s'envole avec les oiseaux twitteurs.

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