J'ai racheté à gros prix les dénominations d'URL www.tweet.me et www.tuit.me. Me voilà pris dans la mécanique obsessionnelle du tuit art, de me donner un espace de jeu, qui me fait éprouver la même fébrilité que j'observe chez tous les dépendants de Facebook, de Twitter, etc. Un espace d'évasion, de création, d'affirmation. J'ai donc acheté ma dose de poudre numérique. Il faut faire l'expérience de la drogue - celle-là comme les autres - pour comprendre sa puissance d'attraction, l'effet du vertige numérique qui nous fait basculer. Le psychotrope est fort, fort agréable. Reste à en suivre les effets. La pilule fonctionne comme une turbine, un réacteur d'avion pour décoller et naviguer dans l'espace azuré. Dans l'imaginaire, elle ressemble à une rose, avec ses épines. Est-ce un aveu d'artiste? Ou la pratique du mythanalyste? Les deux, probablement.L'observation exige une vérification réelle des données et comporte donc des risques...
Hervé Fischer
2011-03-30
2011-03-29
L'âge du numérique: mythes et magie
Nous sommes à l'aube de l'âge du numérique, qui constitue manifestement une révolution anthropologique aussi importante dans l'évolution de l'espèce humaine que l'a été l'âge du feu depuis la première étincelle de deux silex jusqu'à la maîtrise de l'électricité. Les déboires du nucléaire, si dissuasifs depuis Hiroshima, Tchernobyl et Fukushima, nous invitent à ne pas nous y aventurer davantage, tandis que l'exploration de la puissance du numérique porte d'immenses promesses et nourrit même l'utopie technoscientifique la plus audacieuse.
Le numérique s'est chargé d'une aura virtuelle qui réactive nos mythes les plus puissants de création, mais aussi une pensée magique euphorisante qui dépasse de loin les limites de notre nouvelle puissance instrumentale. La programmation des algorithmes et les rituels de la connexion internet ou de l'intronisation dans les réseaux sociaux évoque à s'y méprendre les formules et les procédures de la sorcellerie primitive. Ils nous permettent d'agir à distance en temps réel, d'évoquer l'ailleurs, d'invoquer l'au-delà du virtuel, de nous prendre pour un autre, d'assouvir nos pulsions, de nous avancer dans des mondes oniriques capables de compenser toutes nos frustrations terrestres trop réelles. Et nous pouvons harceler nos victimes sur les réseaux numériques et les détruire, ou y célébrer et diviniser nos héros, stars et demi-dieux du sport ou du showbiz. La potion numérique crée aussi sa dépendance, comme une drogue, celle de la célébrité des anonymes qui comptent obsessivement chaque jour leurs amis ou leurs abonnés dans les réseaux sociaux de Fracebook ou de Twitter.
Comment allons nous nous adapter à ce nouvel âge du numérique? Les ingénus nous voient déjà en posthumains, voire en cyborgs. Plus que l'intelligence artificielle, cependant, nous allons devoir développer une éthique planétaire, ses institutions, son bras armé, ses cours pénales internationales et leurs sanctions. Nous n'en sommes qu'au début. La mythanalyse a beaucoup de déchiffrage à entreprendre pour élucider les mythes du numérique et éviter que la nouvelle pensée magique qu'ils induisent ne tournent à l'obscurantisme.
hf
Le numérique s'est chargé d'une aura virtuelle qui réactive nos mythes les plus puissants de création, mais aussi une pensée magique euphorisante qui dépasse de loin les limites de notre nouvelle puissance instrumentale. La programmation des algorithmes et les rituels de la connexion internet ou de l'intronisation dans les réseaux sociaux évoque à s'y méprendre les formules et les procédures de la sorcellerie primitive. Ils nous permettent d'agir à distance en temps réel, d'évoquer l'ailleurs, d'invoquer l'au-delà du virtuel, de nous prendre pour un autre, d'assouvir nos pulsions, de nous avancer dans des mondes oniriques capables de compenser toutes nos frustrations terrestres trop réelles. Et nous pouvons harceler nos victimes sur les réseaux numériques et les détruire, ou y célébrer et diviniser nos héros, stars et demi-dieux du sport ou du showbiz. La potion numérique crée aussi sa dépendance, comme une drogue, celle de la célébrité des anonymes qui comptent obsessivement chaque jour leurs amis ou leurs abonnés dans les réseaux sociaux de Fracebook ou de Twitter.
Comment allons nous nous adapter à ce nouvel âge du numérique? Les ingénus nous voient déjà en posthumains, voire en cyborgs. Plus que l'intelligence artificielle, cependant, nous allons devoir développer une éthique planétaire, ses institutions, son bras armé, ses cours pénales internationales et leurs sanctions. Nous n'en sommes qu'au début. La mythanalyse a beaucoup de déchiffrage à entreprendre pour élucider les mythes du numérique et éviter que la nouvelle pensée magique qu'ils induisent ne tournent à l'obscurantisme.
hf
2011-03-28
Le Tuit! de la Francophonie: Tweet! Tuit!
L'espace numérique devient multilingue. Mais les oiseaux ont-ils eux-aussi des langues différentes? Un moineau français communique-t-il bien avec un moineau anglais? La question n'a jamais été posée? Ou la réponse n'a-t-elle jamais été claire? Tweet! Tuit! Tweet! Tuit! Pourquoi la Francophonie numérique n'adopterait-elle pas le tuit! de ses oiseaux? J'ai le sentiment que nous nous comprendrons entre oiseaux numériques.
Hervé Fischer
Hervé Fischer
2011-03-27
Tweet! Tweet! Tweet! Retweet!
Il y a dans la société numérique d'aujourd'hui une inflation de communication dont le vide semble se répandre comme un dangereux tsunami. Il ne suffit pas de bavarder, de se lier. Cela peut faire du bien, comme le gazouillis des oiseaux qui se rassemblent dans les arbres au coucher du soleil par centaines pour se sentir en sécurité ensemble avant que tombent les ténèbres. Mais ce raz-de-marée sans contenu où beaucoup d'entre nous semblent s'exciter, nous habitue à confondre l'énergie communicationnelle et la pensée. La pensée critique s'y noie" Les oiseaux gazouillent joyeusement sans conscience du danger dans les arbres qui entourent aujourd'hui la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Les sociétés numériques deviennent des sociétés de masse. Pourquoi pas? Mais attention aux masses numériques qui tendent à sombrer dans un obscurantisme communicatif.
Hervé Fischer
2011-03-26
2011-03-22
un réseau social pour la tweet philosophie
Au-delà des essais philosophiques approfondis, qui ne rejoignent que des publics restreints - devrait-on parler de "philosophie pour adultes seulement" ? -, nous voyons bien l'urgence d'activer des débats sociaux. Animer la philosophie interrogative - questionner, c'est la base de tout enseignement -, avec quelques mots seulement, qui ébranlent les certitudes, les lieux-communs, qui réveillent la non-pensée quotidienne. Sommes-nous capables de développer des réseaux philosophiques sur l'internet? Des coups de bec philosophiques, qui picotent la conscience. Voilà pour la philosophie critique, politique, éthique.
Mais il y a aussi la méditation individuelle, que le débat public doit être capable de provoquer. Car même s'ils sont petits, les cerveaux d'oiseau sont rapides et semblent souvent plus sages que les nôtres.Quand je parle à mon lovebird - mon inséparable vert et orange -, ses petits yeux deviennent sérieux et je me calme aussitôt. Il faut savoir parler aux oiseaux. Saint-François d'Assise l'avait compris. Il faut savoir découvrir la philosophie des oiseaux. Des gazouillis philosophiques en harmonie avec la vie. Les Chinois sont bien connus pour cette habitude de parler à leurs oiseaux. C'est le début de la méditation confucianiste.
Hervé Fischer
2011-03-19
Vive la tweet philosophie
Les questions les plus courtes sont souvent les plus philosophiques!
Exemple: DIEU? ou Éthique planétaire? Le virtuel? Solitude ou solidarité? Progrès? Sagesse? Beau? Art? Art! Qu'avez-vous à déclarer?
Cyberphilosophie? Voilà la tag-philosophie sur la toile.
hf
2011-03-18
2011-03-17
GOOGLE ART
Google est plus rapide et extensif que la poste de l'art postal, que les graffitis et les signaux imaginaires de la rue et des murs. Voilà donc le Google art et le Tweet art, qui permettent de diffuser les interrogations de l'art sociologique, sociocritique,philosophique dans les réseaux sociaux presque aussi vite que la lumière, plus vite que le son des questions.
Hervé Fischer
2011-03-16
Je tweete, donc j'existe
Twitter – en français : gazouiller - a été créé à New York par Noah Glass et Evan Williams, de la startup Odeo.Inc. Il s’agit d’un miniblog, au format d’un SMS, d’un maximum de 140 signes, soit une ou deux phrases, qui fonctionne en réseau social. Le 21 mars 2006, Jack Dorsey publiait son premier tweet . Voilà donc cinq ans. Un anniversaire à célébrer. En en quelques années, ce nouveau média, auquel bien peu croyaient à l’origine, est devenu un succès incroyable.
Il vaut la peine de donner ici quelques chiffres, publiés par la compagnie en 2011 :
En trois ans, ce site a atteint le milliard de Tweets. Maintenant, on en compte un milliard par semaine ! En 2010, ça gazouillait déjà au rythme de 50 millions par jour. Le 11 mars 2011, on a recensé 177 millions de tweets. Le jour de la mort de Michael Jackson, on en a compté une moyenne de 456 à la seconde. On atteint maintenant 7000 tweets à la seconde. Et le marché ne semble pas encore saturé : en mars 2011, on comptait quelques 600 000 nouveaux comptes par jour. Il faut dire que le téléphone mobile, dont le nombre atteint les 4 milliards sur la planète, a créé un effet d’accélération qui ne semble pas prêt de s’arrêter. Et tout ce gazouillis planétaire n’est géré que par quelque 400 employés aujourd’hui. C’est beaucoup moins que les 20.000 employés de Google.
Alors quoi ? Les gens ont-ils tellement de choses à se dire ? Ces informations sont-elles si importantes ? Il faut plutôt dire que l’expression anglaise de gazouillis choisie par les fondateurs était visionnaire. Comme les oiseaux dans le nid, sur les branches, les humains aiment gazouiller, sans nécessairement avoir grand-chose à se dire. Gazouillis euphoriques, sur la pluie et le beau temps, joie énergique de vivre, de dire qu’on existe ? Voilà un phénomène étrangement anthropologique. Et ça fonctionne hiver comme été, pendant les quatre saisons ; pas seulement au moment des amours. Et comme les oiseaux, les humains en usent aussi, sur un ton plus dramatique, pour donner les alarmes, annoncer les grandes nouvelles le plus vite possible : la mort d’un bel oiseau, d’un serpent ; l’apparition dans le voisinage d’un prédateur ; l’état des lieux : batailles, nourriture, curiosité, les grandes et les petites nouvelles des environs, bonnes ou mauvaises. Voilà le plus démocratique des médias de masse. Et pour ceux que le silence angoisse : du bruit qui apaise. J’existe, tu existe. Je suis ici. Tu es là. Où es-tu ? As-tu entendu ? Attention, il arrive. Le café tweet. Le zinc tweet. Le tweet arabe fonctionne intensément, dans la mesure où les gens ont le bec branché et où le gouvernement ne le leur coupe pas. On vient de le voir en Tunisie, en Égypte.
Le tweet se répand comme l’eau, partout. Il s’évapore comme l’eau dans l’air, au soleil, dans la terre, dans le sable. Je tweete, donc j’existe, se dit l’humain.
Il fallait y penser.
Une belle compensation pour l'anonymat généralisé des masses. Et il devient bien difficile pour nos gouvernants de se cacher lorsqu'ils dérapent et voudraient cultiver le secret.Comme une volée de moineaux, qui part à droite, vire à gauche, revient et repart, le gazouillis tourbillonne au-dessus de leurs têtes. Ce sont peut-être les oiseaux, désormais, qui garantiront le si lent progrès vers la démocratie que l'espèce humaine prétend imposer à ses vieux singes rusés et cyniques.
Hervé Fischer
2011-03-02
Vint Cerf, Larry Roberts and Tim Berners-Lee deserve the 2011 Peace Nobel Prize
The time has come for the creators of the internet - Larry Roberts and Vint Cerf, and of World Wide Web — Tim Berners-Lee, to receive the 2011 Peace Nobel Prize. The internet revolution proves every year more and more its incredible capacity to highly contribute to human dialogue, development and democracy. Internet has been a powerful tool of planetary networking, education, public health and development. Humanitarian organizations have spectacularly increased their capability of promoting human rights, denouncing scandalous human persecution, save lives against barbarian cultures and governments. The internet plays a strategic role for an extensive international information, which is a condition for a better mutual knowledge and respect.
We are aware of its best uses, such as the Wikileaks demystification of governments’ hypocrisies. We cannot doubt about its contribution to the success of today’s . The internet allows many new human behaviours, a creative 2.0 planetary solidarity. It favours personal valorization, cultural diversity, intercultural exchange, an extensive access to public libraries, cultural expressions and masterpieces. Going through frontiers, it is able to limit human abuses and crimes against human rights.
Of course, the internet is good or bad according to its human uses. Nevertheless it has become a strategic tool of global human progress and peace.
I totally disagreed with the attribution of the Times magazine 2011 front page to Mark Zuckerberg, the guru of Facebook. Still social media generally considered have become an important communication tool. It is also a simple application of the internet revolution. Therefore, I vote without any hesitation for giving the Peace Nobel Prize to the founders of the internet and the web. They deserve it. It is highly time to recognize it.
Hervé Fischer
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