Ce
qui ressort des dépendances à l’endroit de l’Internet‚ ce n’est pas tant la
perversité des technologies elles-mêmes que l’évasion du monde réel qu’elles
permettent. L’Internet peut alors être considéré comme une drogue au même titre
qu’une autre‚ comme un psychotrope d’évasion face à une réalité qui frustre et
fait souffrir. La cause du mal doit alors être cherchée moins dans le type de
drogue utilisé que dans la vie du patient lui-même. C’est l’origine du mal
inconscient qu’il faut soigner‚ non l’abus du psychotrope. C’est notamment le
point de vue de l’un des plus grands spécialistes des toxicomanies‚ le Dr
William Lowenstein‚ ou de Jean-Pierre Garneau‚ qui a ouvert le site <www.redpsy.com>, à Montréal.
Sans
doute‚ mais la nature de la drogue est aussi intéressante en soi dans le cas de
l’internet‚ car il ne s’agit pas d’une drogue chimique‚ mais d’une technologie
de communication rationnelle: une psychotechnologie. Le monde virtuel auquel
elle donne accès apparaît à première vue comme beaucoup plus normal et réel que
le monde des trips
hallucinogènes.
Vingt-sixième loi paradoxale du numérique:
Malgré sa nature technologique‚ l’internet agit comme un
psychotrope et active l’inconscient.
(extrait du Choc du numérique, vlb éditions, Montréal, 2001)
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