2012-08-11
la nouvelle Cyber
Nous embarquons tous pour cette nouvelle Cyber mythique. Autochtones et immigrants y cohabitent sereinement, mais sans s’y croiser. Les immigrants envoient encore des courriels traditionnels à leurs familles. Les jeunes surfent fébrilement sur les plateformes des médias sociaux et chattent sur leurs écrans de cellulaires; ils s’agitent sur Twitter, Youtube, Facebook, Google + et autres. Ils téléchargent de la musique et des films et suivent les nouvelles de leurs tribus. Ils remuent frénétiquement les consoles des jeux. Ils font des photos et des vidéos avec leurs portables et les envoient tous azimuts. L’ancienne génération navigue sur Google plus calmement; elle y cherche ses destinations de vacances et réserve des gites chez l’habitant. Elle y consulte la météo, les infos médicales, les soins pour les chats et les chiens. Elle y gère ses comptes de banques et autres utilités qui demandent de l’attention. Elle magazine dans les boutiques virtuelles et hésite entre une liseuse et une tablette électroniques. Progressivement, les diverses générations d’internautes établissent leurs quartiers respectifs, dans la fébrilité du centre ville, dans les agglomérations de banlieue, ou au contact de la nature en campagne, avec une totale insouciance de la rapidité du temps numérique qui les illumine et les efface sur les écrans à un rythme impitoyable, comme les lucioles sur une lampe. On voit passer dans le ciel étoilé des multitudes d’oiseaux bleus, puis les lumières de Tokyo-Ginza. Il y a déjà plusieurs planètes dans le cybermonde, les plus anciennes et les cyberpunks. Sur Ginza, la différence s'estompe entre le réel et le virtuel. Le numérique s'impose à nos sens, et ce sont les parcs et les temples qui semblent devenir irréels.
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