Le mouvement Fluxus, John Cage, Robert Filliou et tant
d’autres, prônaient de rapprocher l’art et la vie. Au point de ne plus les
différencier. Leur influence a été immense et durable.
Il faut expliciter cette idée en mentionnant la philosophie
qu’elle implique. L’art est cosa mentale,
disait Léonard de Vinci. La vie aussi se pense et se construit. Le futur aussi
est cosa mentale.
Mais aujourd’hui le temps change vite. Le monde vibre. Ses
oscillations s’accélèrent. L’humanité précipite tant le pas, qu’elle doit donc
aussi inventer rapidement les réponses qu’exigent les nouveaux défis qu’elle se
lance à elle-même. Nous ne vivons plus tant dans le réel, que dans le possible,
dans une virtu-réalité.
J’ai donc actualisé le
célèbre tableau suprématiste Carré noir
sur fond blanc de Malevitch qui osait en 1915 nous annoncer la mort de la
peinture. J’y ai inséré le code barre qui lie l’art, la philosophie et la vie
dans un engagement pour un futur Quick
Response. On ne peut plus s’en remettre aux idées et aux recettes
traditionnelles. Il nous faut désormais penser dans l’urgence. Et ce n’est pas
le moindre des risques qui s’annoncent. Car le futur diverge. De plus en plus
soudainemen. Et nous lance des défis. Mais il ne faut pas se laisser prendre
aux apparences. Le futur n’est pas un esprit malin et mystérieux qui erre ou
nous impose ses caprices. Ce sont les hommes qui décident de ce que sera le
futur. De fait, c’est l’humanité qui
diverge et qui doit être à la hauteur de ses propres audaces.
Quoiqu’en disent les postmodernistes désabusés, le formule
demeure vitale : Souviens-toi du
futur ! Il sera ce que nous en ferons.
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