2011-04-17

Buzz Aldrin

En revoyant cette photo ancienne où je suis avec Buzz Aldrin, en 1995, alors que je l'avais invité pour le Festival Téléscience à Montréal et à Québec, je prends la mesure de l'évolution du numérique. Il fut le deuxième homme à marcher sur la Lune, le 21 juillet 1969, quinze minutes après Neil Armstrong. Cette épopée fut possible grâce à la nouvelle puissance des ordinateurs. Son succès complet fut obtenu grâce au code binaire de l'informatique. Et quel succès! Nous n'en avons pas connu de plus spectaculaire dans toute l'histoire de l'humanité, ni avant, ni après.
Mais le numérique n'était encore en 1969 qu'une affaire de spécialistes, une zone réservée de la recherche militaire la plus secrète. Aujourd'hui, quarante deux ans plus tard, nous pouvons dire qu'il s'est étonnamment répandu, banalisé. Près de 30% de l'humanité sera bientôt connecté à l'internet. Depuis 1995, le web s'est répandu comme un tsunami numérique sur la planète. Nous n'étions en 1995 que vingt-six ans après l'exploit d'Apollo 11. Moins que l'espace d'une génération.
Le rythme de l'évolution de notre espèce est devenu prodigieux. On comprend que des gourous nous imaginent bientôt en cyborgs. Comment allons-nous nous adapter à cette accélération de notre révolution anthropologique? L'inertie de notre linéarité s'évapore. Toutes les directions s'ouvrent et virevoltent. Notre esquif spatial a-t-il encore une quille? Il est devenu urgent de concevoir les cartes des espaces inconnus vers lesquels nous fonçons.
hf

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