Florent Veilleux, ici, sur la photo, déguisé en Ben Hussein, est un artiste québécois qui aborde le numérique en pataphysicien. Je le connais depuis les années 1980, alors que je l'avais invité à présenter sa création à l'exposition Images du Futur sur le Vieux-Port de Montréal. Il a fait depuis beaucoup de chemin, présenté ses oeuvres dans plusieurs musées, festivals et évènements importants aux États-Unis et au Québec. Son atelier rue Papineau à Montréal, même s'il y a mis beaucoup d'ordre récemment, évoque un bazar numérique,où tout bouge, tout s'anime visuellement et en bruits divers, inutilement. "Inutilement", comme il y insiste avec la conviction du pataphysicien qui se moque des bébelles électroniques et leur donne une deuxième vie, en fait une autre vie, plus imagique que les cartes informatiques, les écrans cathodiques et les consoles de jeu qu'il réemploie. Florent Veilleux, le grand moqueur, est poète du numérique. Du déchet numérique il fait merveille, lui appliquant les simples lois de l'informatique, de l'optique et de la pataphysique supérieure. Il joue au Tinguely des machineries informatiques. Comme Tinguely, il développe une ironie de la machine inutile qui se déhanche avec bruit, pour rien, si non pour ironiser sur le monde machinique, aujourd'hui le cybermonde.Ce bazar numérique qui relie en arabesques colorées, scintillantes, oscillantes, tournoyantes et sonores tous ces bouts de cadavre exquis des merveilles techniques de notre époque, il finit par en faire un vaste hypertexte numérique prodigieusement animé, digne des meilleurs musées d'art et de science, où il pourra étonner et enchanter le public. Voilà une oeuvre pataphysique qui témoigne bien réellement de notre époque*!
hf
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